La palette du créateur Laurent Ferrier se pare de nouvelles tonalités

NOUVEAUTÉS 2023

 

La maison Laurent Ferrier dévoile ce printemps 2023, trois nouvelles montres. C’est l’occasion pour le créateur d’introduire un duo de couleurs inédites : un délicat vert métallisé et un organique corail. La jeune marque indépendante confirme ainsi une grande culture esthétique qu’elle conjugue habilement avec une gamme de mouvements mécaniques exclusifs. Premières impressions.

 

Texte : Hubert de Haro / HDH Publising.

Publié le 12 avril 2023.

 

Une bienveillante pénurie.

Le salon international d’horlogerie « Watches & Wonder » s’est tenu en mars dernier au centre Palexpo de Genève. Réservé exclusivement aux professionnels durant la semaine, ses organisateurs ont réservé cette année une belle surprise à tous les amoureux de la belle horlogerie. Ses portes se sont exceptionnellement ouvertes au grand public durant le premier week-end d’avril. Une première dans l’histoire du salon genevois. 10.000 visiteurs répartis sur les deux jours ont ainsi, pu apprécier les nouveautés des 48 marques horlogères présentes. Parmi elles, la maison Laurent Ferrier.

Partageant avec d’autres créateurs et indépendants l’espace « le carré des horlogers », le président et actionnaire majoritaire de la marque François Servanin ainsi que Laurent et Christian Ferrier recevaient les clients et curieux en toute simplicité. Cette année, une fois de plus, ils ont pu constater l’admiration grandissante du public. Toutefois, avec une production annuelle de 400 montres, la liste d’attente dépasse largement celle des heureux privilégiés.

De gauche à droite : François Servanin, co-fondateur, président et actionnaire majoritaire des montres Laurent Ferrier. Laurent Ferrier, co-fondateur et directeur créatif. Christian Ferrier, directeur produit. © site www.Laurent Ferrier.

 

Mais à quoi doit-on cet engouement ?

L’attrait qu’exercent aujourd’hui les maisons indépendantes, comme Laurent Ferrier, est indéniable. Nous le confirmons à chacun de nos reportages. Les collectionneurs éprouvent une légitime satisfaction à pouvoir échanger avec ces inventeurs passionnés, qui n’hésitent pas à accueillir les amoureux de l’horlogerie directement dans leurs ateliers. Ici, pas de « story-telling » mais plutôt un rapport franc et direct. 

L’autre atout de la maison Laurent Ferrier réside dans l’extrême soin accordé à la production de chaque montre. Une véritable obsession du beau et du fonctionnel que les impératifs commerciaux ne semblent pas affecter, comme nous le rappelait le créateur lui-mêm,e Laurent Ferrier dans un récent échange : « il faut prendre le temps de bien faire. Dans cent ans, lorsqu’un horloger regardera une de nos pièces, il pourra reconnaître la qualité du travail » |2|

 « Il faut prendre le temps de bien faire. Dans cent ans, lorsqu’un horloger regardera une de nos pièces, il pourra reconnaître la qualité du travail. »

Enfin, les boîtes Classic, Square, Sport et Grand Sport transmettent toutes une culture de l'esthétique horlogère à vous en donner des frissons. Leurs formes respectives, si distinctes les unes des autres, obéissent à un équilibre commun qui séduit au premier regard. Et pas seulement ! Faites l’expérience de mettre au poignet un modèle Square par exemple, puis observez avec attention les finitions. La lunette ronde alterne des polissages circulaires avec des flancs en poli miroir. La carrure de forme « coussin » joue avec les divers polissages satinés. L’ensemble reflète harmonieusement la lumière, tout en conservant une forte sobriété, doublée d’une cohérence ergonomique rare. Et de nous rappeler dans ce même échange datant d’octobre dernier qu’il (Laurent Ferrier) avait « passé pratiquement toute sa carrière professionnelle à travailler l’esthétique de la montre ». |2|

En toute logique, la maison Laurent Ferrier connaît aujourd’hui un succès planétaire enviable. Il en résulte des listes d’attentes qui n’en finissent pas de s’allonger et un marché secondaire en pleine ébullition.

La rançon du succès en quelque sorte !

En moins d’une décennie, les montres Laurent Ferrier reçoivent trois Grand Prix de l’Horlogerie. De gauche à droite : « Classic Tourbillon Ivoire Émail Grand Feu » (2010), « Square Micro-Rotor Blue » (2015) et « École Calendrier Annuel Gris » (2018). © site www.Laurent Ferrier.

 

Pour faire face à ce phénomène, la maison Laurent Ferrier a décidé cette année de ne pas présenter de nouveaux calibres. Ceux qui espéraient un chronographe ou même une complication acoustique devront attendre…

 

Alors que faut-il retenir des nouveautés 2023 de la maison Laurent Ferrier?

 

Classic et Square micro-rotor se parent de vert « Evergreen ».

La nouvelle Laurent Ferrier Classic micro-rotor "evergreen", référence LCF004.R5.VR1, présentée durant le salon "Watches & Wonder" en mars 2023. © Laurent Ferrier.

 

La couleur verte n’est pas une nouveauté dans la collection Laurent Ferrier. La maison possède dans son catalogue trois références arborant un cadran aux tonalités vertes, toutes issues de la série « Atelier ». Il s’agit de la Classic Micro-Rotor Magnetic Green – référence LCF004.T1.V8G -, de la Classic Traveler Magnetic Green -  référence LCF007.T1.V8G –, et enfin de la Classic Origin Green – référence CF036.T1.VG. De ces trois modèles, seul le premier est encore disponible. C’est dire l’attrait du public pour les cadrans verts Laurent Ferrier. De quoi satisfaire le créateur qui nous avouait affectionner tout particulièrement cette couleur|1|.

 

 

De gauche à droite: cadran de la Classic Micro-Rotor Magnetic Green – référence LCF004.T1.V8G -, de la Classic Traveler Magnetic Green -  référence LCF007.T1.V8G –, et enfin de la Classic Origin Green – référence CF036.T1.VG. © Laurent Ferrier. Montage HDH Publishing.

 

La maison a donc décidé ce printemps, d’élargir sa palette et présente un nouveau cadran vert, à la tonalité « Evergreen ». La nouvelle Laurent Ferrier Square micro-rotor "evergreen", référence LCF0013.AC.VG1, présentée durant le salon "Watches & Wonder" en mars 2023. © Laurent Ferrier.

 

La classification internationale Pantone définit la couleur « evergreen » par le code 19.5420, ce qui facilite très certainement les échanges entre bureau de développement et cadranier. Mais dans la pratique, à quoi ressemble précisément cette couleur ? Comment la décrire ?

 

Les enfants vous le diront : pour composer un vert, rien de plus facile ! Il suffit de mélanger du bleu avec du jaune.

Étude des tonalités vertes de plusieurs feuilles d'olivier. Aquarelles. © #hubert.deharo

 

Et pourtant, le médiévaliste et spécialiste des couleurs Michel Pastoureau rappelle |3|, que cette pratique est ignorée dans la peinture jusqu’à une époque récente. Et de citer l’exemple des deux grands maîtres Poussin et Vermeer : « les terres vertes, la malachite, les verts de cuivre artificiel et le jeu des glacis leur suffisent à produire de magnifiques tons de vert »1

 « Les terres vertes, la malachite, les verts de cuivre artificiel et le jeu des glacis leur suffisent à produire de magnifiques tons de vert. »

Couleur minérale instable dans le temps, elle est souvent associée au printemps, au renouveau, à la jeunesse et à l’amour. Dans la peinture de Jan Van Deck Les Époux Arnolfini , l’épouse se présente vêtue d’une splendide robe d’un vert intense. Selon Pastoureau2, la belle dame est sans aucun doute, enceinte. Pour le critique d’art britannique Waldemar Januszczak, il s’agit au contraire d’un marqueur de réussite sociale. Selon lui |3|, à la Renaissance, le vert est attribué aux riches commerçants de soie florentine.

 

Les Époux Arnolfini par l'artiste flamand Jan Van Eyck, 1434. © The National Gallery of London.

 

On le comprend ici, le très vaste éventail des tonalités de vert ouvre la voie à une multitudes d’interprétations et tout autant de ressentis.

 

Pour Laurent Ferrier, le cadran vert « evergreen » de ses deux nouveaux modèles symbolise surtout la douceur. Une teinte qui se conjugue facilement avec d'autres couleurs, comme le soulignait déjà le poète Charles Baudelaire : « Les arbres sont verts, les gazons verts, les mousses vertes ; le vert serpente dans les troncs, les tiges non mûres sont vertes ; le vert est le fond de la nature, parce que le vert se marie facilement à tous les autres tons »|1|.

 « Les arbres sont verts, les gazons verts, les mousses vertes ; le vert serpente dans les troncs, les tiges non mûres sont vertes ; le vert est le fond de la nature, parce que le vert se marie facilement à tous les autres tons. »

Lorsque le regard s’attarde sur la circonférence du nouveau cadran « evergreen », juste au- dessous des index en or, si caractéristiques des montres Laurent Ferrier, on constatera que la couleur évolue subtilement vers un vert plus profond. Par ailleurs, la finition satinée verticale, telle une tapisserie luxueuse, alterne délicatement avec la décoration circulaire du compteur des secondes. Ce dernier, placé sur un plan inférieur à 6 heures, suggère un travail précieux de broderie où la lumière met en scène des centaines de points aux tonalités vertes tantôt « evergreen », tantôt « terre verte naturelle ». Les cadraniers ont ici atteint un sommet d’expression esthétique.

 

Ce tout nouveau cadran « evergreen » se décline à merveille, sur deux tons de boîtes : l’acier inoxydable et l’or rouge 18 carats 5N. À noter : les index en forme de goutte ainsi que les aiguilles « sagaie » des deux modèles sont en or gris 18 carats – pour la version Classic micro-rotor réf. LCF004.R5.VR1– et or rouge 18 carats 5N - pour la version Square micro-rotor réf. LCF0013.AC.VG1.

 

Côté mouvement, nous retrouvons le calibre FBN 229.01, un mouvement à remontage automatique à échappement en silicium à double impulsion directe au balancier, inspiré de l’échappement naturel de l’horloger Louis-Abraham Breguet. Les initiales de ce calibre reprennent celles des trois constructeurs du mouvement : F pour Ferrier, B pour Enrico Barbasino et N pour Michel Navas, ces deux derniers, fondateurs de la société La Fabrique du Temps. Il s’agit là d’un clin d’œil de la maison Laurent Ferrier à la genèse de ce calibre exclusif et fondamental dans la collection de la marque.

 

Calibre FBN 229.01 à remontage automatique et échappement naturel de la nouvelle Laurent Ferrier Classic micro-rotor "evergreen" référence LCF004.R5.VR1. © Laurent Ferrier.

 

Le sport automobile, inépuisable source d’inspiration.

La troisième et dernière nouveauté de ce printemps puise son inspiration dans le sport automobile.

La nouvelle montre définit à elle seule une nouvelle ligne : la Grand Sport. Son boîtier présente des dimensions plus généreuses que sa parente directe : la Sport Auto Blue, référence LCF040.T1.C1GC5. La montre affiche en effet, un diamètre de 44 mm pour une épaisseur de 13,4 mm contre 41,5 mm  et 13,4 mm respectivement, pour la Sport Auto Blue.

 

La nouvelle Laurent Ferrier Grand sport tourbillon "Pursuit", référence LCF044.T1.RN1. © Laurent Ferrier.

 

Côté mécanisme, c’est la première fois que Laurent Ferrier propose son Tourbillon maison calibre LF 619.01 dans une boîte en titane grade 5 de 118 grammes à peine. Le fond transparent en verre saphir dévoile la magie mécanique du Tourbillon à double spiral opposés. Les ponts sont ici revêtus d’un traitement en ruthénium, un métal du groupe du platine. Déjà utilisée dans la ligne « Origin », cette finition confère au mouvement une nuance gris anthracite métallisé que certains associeront volontiers, au sport automobile. Car le cœur de l’horloger Laurent Ferrier continue de battre pour le monde automobile. Preuve en est cette photographie prise au Mans en 1979. On y voit un Laurent Ferrier radieux, au côté de son collègue d’équipe François Servanin, actuel actionnaire majoritaire de la maison Laurent Ferrier, célébrant leur troisième place, juste derrière un certain Paul Newman. Il nous confiait d’ailleurs |2| : « lorsque j’étais jeune, j’avais comme objectif de devenir pilote. Quelque chose d’irréalisable, comme créer une société horlogère (rires) ».

 François Servanin et Laurent Ferrier termineront troisième dans leur Porsche 935 T, aux 24 du Mans de 1979, juste derrière un certain Paul Newman. © Laurent Ferrier.

 

 « Lorsque j’étais jeune, j’avais comme objectif de devenir pilote. Quelque chose d’irréalisable, comme créer une société horlogère (rires). »

 

La tonalité corail ou « saumon » du cadran renvoie, selon le dossier de presse de la marque au « souvenir de l’aurore sur le circuit du Mans ».

Détail de la nouvelle Laurent Ferrier Grand sport tourbillon "Pursuit", référence LCF044.T1.RN1. © Laurent Ferrier.

 

Quant aux quantités, les dirigeants de la marque précisent que la Grand Sport Tourbillon Pursuit ne fera qu’une petite quinzaine d’heureux élus chaque année. Une production légitimement limitée, aux vues des fortes contraintes techniques et esthétiques du LF 619.01.

 

La pénurie actuelle de livraison des montres Laurent Ferrier indique une notoriété grandissante tout à fait exceptionnelle pour une marque n’ayant pas encore soufflé ses vingt bougies. Les trois nouveautés du printemps 2023 que nous avons pu observer et porter au poignet devraient suivre cette tendance. L’ergonomie parfaite des boîtes Classic, Square et Grand Sport ne se dément pas. La sensation de douceur et d’élégance laisse entrevoir des décennies d’expérience. Et c’est effectivement le cas de Laurent Ferrier qui apporte à la maison éponyme un savoir-faire rare dans l’industrie horlogère : la conception d’une montre qui allie modernité et classicisme intemporel. Les deux nouveaux cadrans Evergreen et Saumon « Pursuit » renforcent parfaitement ce langage esthétique qui fait aujourd’hui le succès de la maison Laurent Ferrier.

 

Prix, en francs suisses et hors taxes :

Square micro-rotor evergreen  LCF0013.AC.VG1 : 47.500 CHF.

Classic micro-rotor evergreen LCF004.R5.VR1 : 57.500 CHF.

Grand sport tourbillon "Pursuit", référence LCF044.T1.RN1 : 175.000 CHF.

 

Laurent Ferrier, co-fondateur de la marque éponyme et directeur créatif, en compagnie de l'horloger Antoine de Macedo, distributeur exclusif sur le territoire français. Photographie prise sur le stand de la marque, lors du salon "Watches & Wonder" 2023. ©adm.

 

Notes :

1 |3|, page 144.

2 |3|, page 77.

 

Biographie :

|1| Baudelaire (Charles), Curiosités esthétiques, Ed. posthume de Michel Lévy frères, 1868.

|2| De Haro (Hubert), Un Ferrier peut en cacher un autre, Magazine digital Antoine de Macedo, Octobre 2022.

|3| Januszczak (Waldemar), Verdes de ensueño, Magazine Patek Philippe, Vol IV, N12, 2022, pp 50-55.

|4| Pastoureau (Michel), Vert, histoire d’une couleur, Ed. du Seuil, 2013.

 

 

Fiches techniques détaillées (données de la marque) :

Square micro-rotor evergreen  LCF0013.AC.VG1 et Classic micro-rotor evergreen LCF004.R5.VR1

Mouvement

  • Calibre FBN 229.01 à remontage automatique
  • Échappement naturel
  • Micro-rotor unidirectionnel à cliquet
  • Échappement en silicium à double impulsion directe au balancier
  • Indications : Heures et minutes au centre. Petite seconde à 6 heures
  • Diamètre : Ø 31.60 mm (14’’’)
  • Épaisseur : 4,35 mm
  • Fréquence : 3Hz (21’600 alternances/heure)
  • Réserve de marche : 72 heures
  • Nombre de composants : 186
  • Nombre de rubis : 35

Boîtiers

  • Acier inoxydable ou or rouge 18 carats 5N 750
  • Dimensions : 41 x 41 mm / Diamètre : 40 mm
  • Hauteur : 11.10 mm
  • Étanche à 30 mètres
  • Couronne : de forme « boule » en acier inoxydable ou or rouge 18 carats 5N 750

Cadrans

  • Vert profond satiné vertical
  • Index de forme goutte en or gris 18 carats 210 Pd 750 ou or rouge 18 carats 5N 750
  • Logo décalqué blanc mat
  • Petite seconde à 6 heures, avec azurage fin et marqueurs blanc mat

Aiguilles

  • Or gris 18 carats 210 Pd 750 ou or rouge 18 carats 5N 750
  • Heure et minute : de forme ‘’ Sagaie ’’
  • Seconde : type bâton

Bracelet

  • Bracelet en cuir de veau brun, cousu main, doublure en Alcantara ton sur ton
  • Boucle ardillon en acier inoxydable ou or rouge 18 carats 5N 750

 

 

 

 

Grand sport tourbillon pursuit, référence LCF044.T1.RN1 :

Mouvement :

  • Mouvement à remontage manuel LF619.01
  • Diamètre : 14’’’ (Ø 31.60 mm)
  • Épaisseur : 5.57 mm
  • Fréquence : 3Hz (21600 vibrations/heure)
  • Réserve de marche : 80 heures
  • 188 composants / 23 rubis
  • Heures et minutes au centre
  • Petite seconde à 6 heures sur pivot de cage tourbillon
  • Cage tourbillon visible côté fond de boîte
  • Satiné horizontal et traitement ruthénium sur les ponts

 

Techniques tourbillon :

  • Tourbillon, double spiral opposé
  • Échappement à ancre suisse
  • Balancier à géométrie variable, à vis
  • Entraînement de la cage tourbillon en périphérie

Boîte :

  • Titane grade 5
  • Dimensions : 44 mm
  • Épaisseur : 13,40 mm
  • Carrure, lunette et fond à vis
  • Fond saphir, vision du mouvement tourbillon
  • Étanche à 100 mètres
  • Glaces saphir bombées
  • Satiné circulaire sur la lunette, bords polis et satiné vertical sur la carrure
  • Vis spécifiques sur le fond du boîtier

Cadran :

  • Dégradé rose opalin
  • Petite seconde à 6 heures
  • Index : 18K/750 or gris 210Pd traités ruthénium avec Super LumiNova blanc

Aiguilles :

  • 18K/750 or gris 210Pd traitées ruthénium
  • Heures et minutes : de forme ‘’Sagaie’’ avec Super LumiNova blanc
  • Secondes : de forme bâton

 Bracelet :

  • Titane grade 5
  • Bracelet intégré à 3 maillons
  • Boucle déployante

 

 

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